Le Conseil Municipal du 24 juin était l’occasion de découvrir le compte administratif 2023 de la Ville de Grenoble et de faire un constat : la hausse de la taxe foncière de 25 % a, pour l’instant, davantage permis à la Ville de se désendetter qu’à augmenter l’investissement.
Si l’inflation a sans aucun doute pénalisé les finances de la Ville de Grenoble, force est de constater que la hausse d’impôts, justifiée pour relancer les investissements et pour réaliser un « bouclier social et climatique », aura davantage servi à s’assurer d’une bonne santé financière qu’à permettre un « plan de relance » à la grenobloise.
Ainsi, malgré 51 millions d’euros de recettes supplémentaires due en grande partie à la hausse de la taxe foncière, les dépenses n’ont augmenté que de 27 millions d’euros.
Le niveau d’épargne est très élevé (à plus de 30 millions d’euros). Les investissements, annoncés à 69 millions d’euros, n’ont été que de 42 millions d’euros. Le bouclier social et climatique, politique voulue comme volontariste, n’est réalisé que très partiellement. Plus d’un an plus tard, nous attendons encore la gratuité des transports pour les plus précaires et la sécurité sociale de l’alimentation
Tout se passe comme si l’augmentation de la taxe foncière n’avait ainsi permis qu’à s’assurer une bonne santé financière, plutôt qu’à réellement investir dans les transitions.