Pascal Clouaire est intervenu en conseil municipal pour rappeler l’histoire de la MJC et du théâtre Prémol, alors que la Ville de Grenoble a décidé de mettre fin au conventionnement avec l’association.
Alors que la Ville justifie sa décision par des raisons administratives et techniques, nous considérons qu’elle est l’expression de sa volonté de rompre avec une vision participative de l’éducation populaire. En effet, depuis 1968, Prémol est un lieu de vie qui permet l’organisation d’activités culturelles et socio-culturelles de manière participative, à l’initiative des habitants.
La gestion d’un lieu comme celui de Prémol est difficile : les ressources financières et humaines diminuent et des erreurs ont pu être commises, mais nous devons réfléchir collectivement à la manière dont nous pouvons soutenir et garder ces structures.
Nous nous inquiétons de voir l’absence d’une vision de la Municipalité sur le long terme. Deux possibilités s’offrent à elle :
- La première tendrait à municipaliser la MJC. Lorsque des associations comme les MJC se retrouvent en difficulté, c’est une solution pour garantir la continuité de ses activités. Cependant, elle nuit à l’esprit de l’éducation populaire et à l’objectif d’émancipation en excluant l’habitant de la conception et la mise en œuvre des projets.
- La deuxième se voudrait participative. D’autres structures à Grenoble ont su équilibrer soutien municipal et gestion associative. Il est possible d’imaginer des modèles de gestion partagée, où la ville apporte un soutien financier et logistique quand les habitants sont, eux, autonomes dans la conception des projets.
Aujourd’hui, face à la fermeture annoncée de Prémol, nous devons mener une réflexion collective, où la ville, les associations et les habitants travaillent ensemble pour définir un projet qui soit à la fois viable et fidèle aux valeurs de l’éducation populaire.

Pendant le conseil municipal, nous avons demandé une interruption de séance afin de rencontrer le collectif de soutien à la MJC – Théâtre Prémol