Stratégie de résilience territoriale : entre formules alambiquées et auto-congratulation 

par 4 Mar 2025

La majorité municipale nous a fait part de sa “stratégie de résilience territoriale”, un texte long de 52 pages, nous présentant un travail important sur la gestion des risques, tout en l’accompagnant d’une tendance à l’auto-satisfaction, trop souvent constatée dans ce genre de délibération. 

Du frisson littéraire au catalogue : une délibération peu signifiante

Nous avons pu nous fendre de la nécessité pour cette majorité de se saisir, pour citer la délibération, de “nouvelles grammaires nécessaires pour représenter ce qui compte dans un monde de finitude”. Dans cette nouvelle grammaire, le mot “résilience” prendrait tout son sens (ou non-sens !) : il permettrait un “usage polysémique et relativement souple de cette notion [qui] permet à la Ville de faire appel à un imaginaire commun tout en s’appropriant le terme et en y associant une éthique cohérente avec le projet municipal.” Pascal Clouaire, qui s’exprimait au nom de l’intergroupe, a ainsi relevé avec ironie les compétences de la plume de l’auteur de cette délibération. 

Derrière les phrases à rallonge visant à définir ce que serait la résilience territoriale se cache un problème de taille : à mesure que l’on souhaite user de la polysémie et de la transversalité, on finit par faire un catalogue de mesures qui vont concerner absolument tous les sujets. Cette délibération ne fait pas exception à une règle à laquelle s’est visiblement astreinte cette majorité. En réalité, un grand nombre de politiques que ce texte souhaite mettre en place sont en réalité déjà exécutées, ce qui paraît plutôt légitime, après 10 ans de mandat !

On se retrouve donc à lire une forme de bilan de mandat qu’il nous est demandé de valider sans broncher. A ce titre, il nous paraissait légitime de nous abstenir sur un texte qui, s’il comporte de bonnes idées et rappelle un certain nombre de bonnes mesures qui ont été prises au cours du mandat, n’apporte pas un changement majeur dans la manière dont fonctionne cette majorité. 

Face aux risques, améliorons nos relations avec nos partenaires et nos habitant-es 

Plusieurs points importants ont cependant attiré tout particulièrement notre attention dans cette délibération. 

Il est évoqué, par exemple, des risques de tensions interinstitutionnels, notamment avec l’État, mais aussi avec des “institutions tierces”. Il va sans dire que, parmi ces institutions tierces, se trouve la Métropole de Grenoble. Ainsi, à force de luttes d’ego, de mesures prises unilatéralement contre l’avis de la Métropole (à l’instar de son refus de l’accord local), nous nous interrogeons : la ville de Grenoble ne présente-t-elle pas un risque pour elle-même, notamment lorsqu’il s’agit d’empêcher la Métropole de se saisir du sujet de la pollution de l’eau, question particulièrement préoccupante dans notre territoire ? 

En effet, rappelons-nous de l’épisode lors duquel la ville de Grenoble s’est prononcée en défaveur d’une modification des statuts de la Métropole, qui visait justement à s’emparer du sujet. Quelle ironie de la part d’une ville dirigée par des Écologistes !

Ensuite, nous avons pu nous esclaffer alors que cette délibération fait part de son souhait de “préserver une forte exigence de démocratie participative” ! En bon français, préserver signifierait que cette exigence existe déjà ! Et pourtant, combien de projets menés par cette municipalité se font contre l’avis des habitants ? Rappelons-nous du lac baignable de la Villeneuve, encore aujourd’hui contesté, les travaux de l’avenue Jeanne d’Arc, mais aussi la Chronovélo sur le cours Berriat, etc…

En conclusion, face à cette délibération qui ne fait que répéter ce qui a déjà été fait et qui constitue de fait une sorte de bilan du mandat, et parce que nous ne sommes pas convaincus de son utilité, ni des changements qu’elle apporterait, l’intergroupe s’est abstenu.

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